Nous y étions... Rihanna's Diamonds Tour

Rihanna pose une nouvelle fois ses valises à Paris. Et cette fois elle s’offre un stade de France. Son premier « Stadium Show » comme ne manquera pas de le souligner la star tout au long de son concert.

Avec ce concert, Rihanna démontre à ceux qui en douteraient encore qu’il faudra compter avec elle sur la scène de la musique internationale. La chanteuse a réussi à réunir 75.000 personnes pour cette soirée, une foule chauffée à blanc et entièrement acquise à sa cause.

Nous aurons droit à deux première partie pour ce show. Tout d’abord le duo GTA nous propose une série de mix « maison » et des remix de grands tubes de la scène pop et RNB. Le stade est alors seulement à moitié rempli, on repassera donc pour la grande ferveur populaire. Le duo aura au moins eu le mérite de nous offrir une bonne musique d’ambiance pour se mettre en chauffe.

19h45 : le moment que beaucoup attendent, David Guetta fait son entrée. La véritable première partie du concert commence et le DJ aura su mettre tout le monde d’accord. Il nous offre un show d’ 1h15 d’une grande efficacité. Un concert dans le concert. Ce n’est plus un stade c’est un dancefloor géant. Le public est conquis et prêt à accueillir celle qu’ils attendent pour certains depuis de nombreuses heures.

21h45 : la chanteuse américaine fait son entrée dans un stade bien préparé par le maître Guetta. Une entrée plutôt sobre avec en intro Mother Mary. Le concert démarrera vraiment sur Presh Out The Runway. Contrairement au Loud Tout, cette fois Rihanna ne nous propose pas un concert en plusieurs tableaux. Ce Diamonds Tour se décomposera en 5 actes.

Premier Acte donc. Celui-ci s’articule au rythme des sons RNB et Urbains des titres de Talk That Talk et Unapologetic. Le public (large et éclectique) semble déjà acquis. On notera cependant la mise en scène un peu cheap. Quand à la tenue, on en dira pas plus. T-shirt noir XXXXL . . . L’ambiance est là tout de même et l’énergie aussi. Scéniquement parlant, Rihanna se donne à fond et occupe très bien l’espace. Elle place les choses dans son contexte en mimant un acte sexuel dès les premières minutes., ce qui déclenchera l’hystérie dans toute la foule. On commence tout de même à noter que la bande son est très présente et la chanteuse lâche carrément son micro sur les refrains.

Arrive l’acte 2 du concert placé sous le signe du Reggae. Petit clin d’œil aux origines caribéennes de la chanteuse fan de Bob Marley. Dès les premières notes de Man Down tout le monde est d’accord. Cette chanson qui n’aura un énorme succès que dans notre hexagone aura au moins su rassembler tous les fans de la chanteuse. Côté mise en scène rien de neuf, on reste dans le minimum et le play-back très mal joué commence à devenir fort désagréable. Sans compter que pour les fins de phrase, il faudra se contenter des chœurs du public. On regrettera le bâclage complet de Rude Boy.

Rihanna entame ensuite son Acte 3, sur une scène toujours aussi cheap. L’ouverture avec Jump marque un tournant dans le concert. Rihanna nous offre enfin une tenue un peu plus affriolante et on sent plus d’implication de l’interprète. Cet acte sera pop-rock. Avec notamment pour l’illustrer Rockstar 101 (extrait de Rated R). Voilà sûrement un moment que beaucoup attendent, les premières notes de Umbrella raisonnent dans le stade. La chanson est reprise façon rock, comme c’est la tradition depuis 2 tournées. Et là, grosse déception, la chanson est expédiée manu militari. Tant pis pour le tube de GGGB.

Acte 4 : les ballades : Rihanna arrive dans une magnifique robe et des lumières rouges l’entourent. L’effet est des meilleurs et cette fois ça colle avec la musique. La chanteuse nous rappelle ici qu’elle également très douée pour les chansons douces et les interprète de manière très impliquée. Cette fois-ci on a droit à du vrai live et ça fonctionne. Le medley Love The Way You Lie / Cold Case Love reste éblouissant et la reprise version ballade de Hate I Love You ne gâche rien.

Après ce petit moment de calme, Rihanna revient pour son dernier acte. Sûrement celui que beaucoup de gens recherchaient : les grands tubes pop. La chanteuse revient dans blouson brillantet pailleté à souhait. Elle entonne alors les premières notes de We Found Love et c’est l’hystérie générale. Les tribunes, les fosses, le public entier danse, chante et crie .Arrive ensuite un medley S&M / Only Girl / Don’ Stop The Music. La foule ne s’arrête plus et la dose d’énergie déversée par 75.000 spectateurs en délire semblerait pouvoir renverser le stade. La chanteuse reconnue dans le milieu RNB Rap devra bien reconnaître que ce sont ses titres pop qui l’auront portée au plus haut. S’ensuit Where Have You Been. Aucun temps mort entre les chansons, l’implication est totale et Rihanna joue à fond la carte du sexy dans cet acte. Sur cette dernière chanson l’artiste se donne à fond tant dans le chant que la danse.

Voilà le dernier moment du concert. Rihanna fait son rappel sur Stay et Diamonds. Grand moment d’émotion sur la ballade. Tout le stade chante avec son idôle et Rihanna interprète son tube à la perfection. On peut ressentir toute l’émotion du stade et des centaines de lumières allumées par les spectateurs viennent renforcer son effet. Le finish est une apothéose. La scène s’élève pour que la chanteuse interprète son hit Diamonds. Il aura fallu l’attendre jusqu’au bout, mais l’attente en valait la peine.

Rihanna repartira comme elle venue. Très sobre mais avec de nombreux remerciements pour son public parisien qui lui a offert son premier concert en stade. Le concert s’achèvera par un jeu pyrotechnique qui ravit tout le monde. Tant pis pour les premiers échappés de la fosse.

Bilan du concert : il faut reconnaître que Rihanna est efficace. C’est elle qui réunit la foule et elle se suffit à elle-même. Après pour le spectacle le bilan sera plus contrasté. On aura plus l’impression que Rihanna vient enchaîner ses tubes, parce qu’après tout c’est ce qu’on est venu entendre. Peu d’implication dans ce concert. Une mise en scène très cheap et une bande son franchement très gênante. On est loin du magnifique Loud Tour. Rihanna n’a plus besoin de se racheter une image et un public alors pourquoi en faire de trop. On aura néanmoins passé un bon moment, mais plus grâce aux chansons de l’artiste et à l’effet stade qu’à son spectacle. La star aura tout de même démontré que maintenant elle n’a plus rien à prouver.

Comments

[Benni-Hill]

A quand un article sur le dernier clip de Ke$ha?

[Navy]

Je trouve ton article cohérent mais assez dur sur notre princesse de la Barbade. Elle avait un peu trop forcé sur la drogue avant de monter sur scène... C'est tout.

[M. Watson]

Ma dureté va à la hauteur de ma déception. J'en attendais beaucoup. Pour la drogue, je suis d'accord, ca se sentait bien :-)